Surveillance accrue au-delà de 50 fichiers mis à disposition.
Leur proposition initiale prévoyait que la mise à disposition de 50 fichiers musicaux, pendant une période de 24 heures, entraînerait un simple message d’avertissement. Une étape aujourd’hui supprimée.
Au-delà de 50 fichiers, le dispositif passe à un niveau de surveillance supérieur: l’internaute repéré fait l’objet d’un «contrôle renforcé» pendant 15 jours. Au terme de cette période, les internautes ayant gratuitement mis à disposition de tiers entre 500 et 1.000 fichiers musicaux «ont vocation à faire l’objet de poursuites devant le juge civil». Ceux ayant mis à disposition plus de 1.000 fichiers sont «susceptibles de faire l’objet de poursuites pénales».
La SCPP nous a précisé que les amendes, ou dommages et intérêts, sont de l’ordre de 5.000 euros dans les affaires de piratage musical déjà jugées (hors frais d’avocat). Dans le cas d’une procédure civile, la somme est versée aux sociétés d’auteurs. Elles réclament des dommages et intérêts en général à hauteur de 2 euros par fichier musical. Dans le cas d’une procédure pénale, une amende est payée à l’État. Elle peut atteindre théoriquement 500.000 euros, mais reste donc en pratique 100 fois moins élevée.
Tous les fichiers ne seraient pas surveillés, puisque sera utilisée une base de données de 10.000 titres musicaux sélectionnés par les sociétés d’auteurs dans leur catalogue, et réactualisés par tranche de 10% tous les mois.
Une base de 10.000 titres musicaux
Les opérations de surveillance seront confiées à des agents assermentés exploitant un ou plusieurs logiciels, couplés à la base de données. Ces programmes sont paramétrés pour rechercher les échanges de fichiers réalisés sur quatre principaux réseaux P2P (a priori : eDonkey, Kazaa, BitTorrent et SoulSeek).
Ils se connectent sur un réseau P2P en se présentant comme un utilisateur, et traquent les fichiers musicaux contenus dans la base. Une fois ces fichiers trouvés, ils collectent les adresses IP des internautes les proposant. Un rapport détaillé fournira ensuite les adresses de ceux mettant à disposition des volumes conséquents.
Les premiers chiffres de l’adresse IP permettent de retrouver le FAI, lequel sera contacté pour qu’il transmette l’identité d’un pirate dans le cadre d’une procédure judiciaire, bien entendu.
(1) Commission nationale de l’informatique et des libertés
(2) Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique
(3) Société civile des producteurs phonographiques
(source: www.zdnet.fr)