Savoir capter l’attention de son auditoire

J’ai trouvé cet article de Pierre-Louis Germain sur le journal du management et je le publie ici pour mes besoins personnels lors de mes prochaines interventions.

Réussir son entrée et sa sortie, bien se servir de ses notes, savoir présenter ses visuels, adopter le ton et la gestuelle appropriés… Voici les conseils d’un spécialiste pour convaincre et mobiliser l’attention de ceux qui vous écoutent (30/08/2006)

Une prestation orale est un exercice qui peut s’avérer difficile et périlleux sans une bonne préparation. Didier Noyé, spécialiste de la question chez Insep Consulting, nous livre ses conseils pour réussir.

1 Préparer le message clé et ses notes

La première étape consiste bien sûr à définir les objectifs de l’intervention. Cherche-t-on à informer, à expliquer, à enseigner une technique, à attirer l’attention ou bien encore à donner l’envie, à susciter l’action? C’est en définissant cet objectif que l’on pourra formuler un message clé, qui sera au cœur de l’articulation des notes. Il ne faut donc pas hésiter à poser ce message sur papier, sous la forme d’une phrase courte. Ensuite, il est intéressant de se plier à un exercice que suggère Didier Noyé : reformuler une intervention prévue pour vingt minutes en une de trois minutes seulement. C’est un travail utile pour juger de notre capacité à aller à l’essentiel et à ne pas perdre de vue le message central.

En ce qui concerne les notes, elles doivent jouer un rôle de fil conducteur mais en aucun cas être lues mot à mot. Quelques mots ou chiffres-clé doivent par contre y figurer, ainsi que quelques symboles astucieux, comme un smiley ou un point d’exclamation. Sur une page aérée, ils rappelleront à l’orateur la structure de son plan et agiront comme un garde-fou pour ceux qui perdent parfois le fil de leur discours. Mais, avec un peu d’expérience, l’objectif ultime doit être de laisser tous ses papiers dans sa poche.

2 Avancer en terrain connu

Il est également judicieux de se poser quelques questions pratiques, en amont de l’intervention. Qui sont les autres intervenants, comment se déroulera la présentation et comment est composé l’auditoire ? Il est tout particulièrement utile de savoir quel degré de connaissance et d’expérience le public aura du sujet. Autant de facteurs déterminants pour adapter le message, mais aussi pour anticiper les questions et objections qui émergeront à l’issue de votre intervention.
S’il est important d’entrer en relation affective avec le groupe, le cœur du sujet doit arriver très vite" (Didier Noyé)

La question de la légitimité peut aussi être posée de façon variable en fonction de l’auditoire. Ne pas hésiter donc à indiquer, sans arrogance, quelques éléments de son parcours ou de son expérience qui lèveront les doutes éventuels du public quant à votre crédibilité. Enfin, pour éviter toute surprise, il n’est pas superflu de glaner quelques informations sur le contexte physique de l’intervention: disposition des chaises, taille de la salle, matériel disponible…

3 Réussir son entrée

Le consultant insiste sur l’importance d’une entrée positive : les premiers mots ne doivent surtout pas présenter des excuses, des doutes ("je ne suis pas le mieux placé pour en parler…", "Comme vous le savez…"), ou des vœux pieux ("j’espère que je vais vous convaincre…"). L’introduction doit être l’occasion d’entrer en contact avec l’auditoire, par un sourire, un regard direct et quelques mots rappelant le pourquoi de sa présence. Mais Didier Noyé met toutefois en garde, "s’il est important d’entrer en relation affective avec le groupe, le coeur du sujet doit arriver très vite". Pas question de tourner autour du pot donc. Il faut annoncer dans la foulée, l’objectif de l’intervention ainsi que le plan et préciser à quel moment le groupe aura la parole.

Quelques idées simples peuvent servir d’introduction stimulante : un chiffre ou un fait étonnant, une phrase citée par un collègue, une analogie à un film ou à une émission TV connus, en bien encore en soumettant l’auditoire à un rapide sondage.

4 Rythmer son intervention

Convaincre est autant affaire de fond que de forme. Un message clé, souligne le consultant, doit être répété et reformulé, à l’idéal trois fois : j’annonce que je vais le dire, je le dis, puis je dis que je l’ai dit. De même, faut-il le rappeler, les métaphores et les comparaisons imagées sont des techniques éprouvées depuis les ancestrales paraboles bibliques : ce qui fait image dans notre esprit se mémorise efficacement. Enfin, il est indispensable de ponctuer un discours mobilisateur de faits et exemples connus et chiffrés.

La gestuelle est un exercice délicat mais qui contribue aussi à maintenir l’auditoire en haleine. "Le corps doit s’exprimer de façon convergente avec le discours" rappelle Didier Noyé. Regarder les participants, et non son pupitre, éviter de fixer toujours le même côté de la salle, articuler et parler suffisamment fort, sans tremblements de la voix, accentuer certains mots et jouer avec les silences, ne pas laisser ses mains dans ses poches… "Tous ces réflexes ne s’improvisent pas mais sont le fruit d’un travail" défend le spécialiste. Toutefois, que vous passiez par une formation ou non, un regard extérieur est nécessaire si l’on veut progresser.

Enfin, il est crucial de réussir sa sortie et de laisser une impression positive. En terminant à l’heure, une marque de respect pour son auditoire, et en annonçant la suite qui sera donnée à l’intervention : actions qui suivront, prochain rendez-vous…

5 Rendre les visuels percutants

Didier Noyé prévient, les visuels projetés pendant une intervention peuvent vite devenir un piège. Trop nombreux, trop rédigés, ils risquent d’éloigner l’orateur de son auditoire… et de son message. Il est donc primordial que ces derniers soient très aérés, avec deux ou trois thèmes principaux qui encadrent le message central du visuel. Celui-ci doit en être le titre. Sans oublier les ingrédients essentiels : un minimum de phrases, peu de mots et des verbes d’action.

Il est également crucial de ne pas embrouiller son auditoire avec une cascade de visuels. Le consultant conseille de laisser un silence de quelques secondes à l’apparition de chaque nouveau visuel avant de reprendre la parole. Ce temps mort permet à chacun de lire les informations et d’être ensuite entièrement disponible à l’écoute de l’orateur. Enfin, il est important de commenter chaque visuel pendant environ deux à trois minutes pour éviter l’inflation des images au détriment de la parole.

A propos Nicolas Chopin

Fondateur du site SynerGeek.fr. Passionné par l'informatique, le web et les technologies, j'aime partager mes découvertes. Rejoignez-nous pour partager vos connaissances, vos expériences et développer votre réseau professionnel

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